Rommy & Summy

Déprimée, abattue, découragée, troublée et dépitée. Tout ces adjectifs aurait pu être utilisé pour décrire dans quel état d'esprit j'étais. Pourquoi ? Au vu de ma joie de vivre habituelle -en dehors de mes crises de nerfs évidemment- je comprend que vous vous posiez la question. La raison était d'une simplicité extrême ! Quoique même moi je ne l'avais pas vue venir celle-là... Mon ancien meilleur ami, et accessoirement l'idiot qui avait trouvé le moyen de disparaître alors que j'avais besoin de soutien, était réapparu. Comme ça, sortit de nul part, ça paraissait presque normal pour lui. Pff. Et puis ces pseudos-excuses à la gomme là. « Moi aussi j'avais une vie à côté ». N'importe quoi... Bon d'accord c'était sûrement vrai, mais ça n'excusait en rien son comportement. S'il avait des problèmes, il savait très bien qu'il pouvait m'en parler histoire de voir si je pouvais y faire quelque chose et inversement. Enfin c'était ce que je pensais, malheureusement je m'étais trompée. J'avais dû recommencer ma vie à partir de zéro et ce toute seule. -ou presque si on comptait l'aide précieuse de mon actuel ex-petit ami- J'étais vraiment minée par ces retrouvailles très inattendues je dois dire. Entre temps s'était pourtant écoulé un week-end, deux jours en somme. Deux longs et interminables jours où je n'avais fais que me repasser en boucle cette « rencontre », suivit bien sûr de chaque bon moment passé ensemble. Même si je ne voulais pas l'avouer, je n'avais pas arrêté de penser à lui et de ne me demander comment ça se serait passé s'il n'était jamais partit. Peut-être que l'on serait toujours aussi proches qu'avant ? Qui sait. Mon esprit était occupé à se poser ce genre de question, sans arrêt. Alors évidemment, pur éviter de péter un plomb, je pris la décision d'en parler à quelqu'un. Quelqu'un en qui j'avais entière confiance et qui n'habitait pas trop loin non plus. Je ne tenais pas vraiment à causer, en plus de ça, un accident de la route. Me levant difficilement du canapé, dans lequel j'étais affalée depuis plusieurs heures déjà, je ne pris pas la peine d'appeler la personne concernée. La connaissant plus que bien, je savais que même si je la prévenais à la dernière minute, elle serait ravie de m'écouter et me conseiller. Une bonne vingtaine de minutes plus tard j'avais terminé ma toilette -dis comme ça, ça fait très chien-chien non?- et était prête pour lui rendre une petite visite. A qui ? Romane bien sûr ! Ou plutôt Rommy, surnom que je lui avais trouvé et que j'aimais particulièrement. Elle habitait à quelques minutes de chez moi, alors je n'avais pas besoin de prendre un taxi. Je m'étais contentée de lui envoyer un simple sms qui disait : « Rommy, j'ai besoin de toi. Peu pas t'en parler au téléphone. J'arrive dans dix minutes. » Au moins ça avait le mérite d'être clair. J'espérais simplement qu'elle serait à son appart' et que je n'aurais pas à poiroter devant l'immeuble. Heureusement pour moi, je reçu une réponse positive de sa part. Accélérant un peu le pas je me disais qu'elle n'avait sûrement pas toute la journée, autant en finir rapidement. J'avais gravis les escaliers à toute vitesse, bien qu'il y ai un ascenseur- et avait toqué à la porte de Romane. Après que cette dernière m’ait dit que je pouvais entrer et m'être rendue dans sa chambre, je tomba littéralement sur le lit. Maintenant allongée de tout mon long, ce qui ne représentait pas grand chose au vu de ma petite taille, je me tenait la tête entre les mains.

« Rommyyyy... Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ce genre de truc hein ? Pouuurquuuoi ? »