Aujourd'hui, c'était un jour comme les autres. Enfin, ou presque. J'avais plein de projets pour cette journée assez ensoleillée. Depuis quelques jours, je me disais que j'avais tellement de choses à faire, sauf que de nature paresseuse, je préférais rester dans mon lit plutôt que daigner me lever et partir. En Floride, il faisait toujours beau, jamais le soleil n'avait quitté ce beau paysage. Nous étions mercredi je crois, enfin je ne sais pas vraiment, je n'avais plus regardé quel jour on était depuis assez longtemps, puisque je n'en trouvais pas l'utilité à rester glander sur mon matelas ou devant la télévision devant un paquet de chips, nourriture qui allait directement descendre sur mes fesses, or que je détestais ça. Ce jour-ci, j'avais promis de ne pas le laisser filer aussi facilement et donc de me lever de bonne heure pour pouvoir faire mes tâches. Etant donc le troisième jour de la semaine, Nolhan ne finissait qu'à quatorze heures. Il était mon meilleur ami, avec qui je vivais en colocation, il travaillait dans un bar de la ville, et donc il n'était pas à l'appartement avant longtemps, puisque j'avais vérifié mon portable qui indiquait aux alentours des neuf heures trente. J'avais bondi de mon lit telle une puce, malgré la fatigue qui m'avait envahie. J'avais été dans la cuisine, toujours bien rangée -parce que Nolhan est assez maniaque sur ce genre de choses-, et m'étais servi un gros bol de céréales rempli de lait. Il n'y avait rien grand-chose à manger, et Nolhan m'avait donné la tâche, ou plutôt l'obligation d'aller faire les courses aujourd'hui, chose que je détestais. Il voulait absolument me faire bouger de mon lit, parce qu'il n'aimait pas me voir glander et des fois même m'engueulait gentiment, ce que je ne pris pas pour une dispute. Nolhan était un garçon assez énergique, et plutôt mignon. Mon petit-déjeuner durait entre dix minutes, j'en avais profité pour rester plus longtemps devant la télévision. Telle une vraie gamine, j'avais mis la chaîne de dessins-animés, ça me rappelait mon enfance. Et j'aimais bien aussi regarder Bob l'éponge en compagnie de Nolhan, en fait, on ne voyait quasiment rien du dessin-animé puisqu'on passait le plus clair du temps en se chamaillant gentiment. On aimait se charrier, et on avait une vraie complicité, celle que personne ne pouvait avoir, et celle aussi que personne ne pouvait briser. La motivation n'était pas de mise, mais je réussis doucement à daigner me lever du canapé et prendre une douche chaude. Bien sûr, je ne pouvais pas me passer de ma musique pendant ma douche, quand bien même le bruit de l'eau couvrait tous sons venant de ma radio. Ma douche durait environ trente minutes, c'est pourquoi la note de l'eau était énorme, mais ça n'allait pas l'air de déranger Nolhan qui faisait quasiment pareil que moi. J'avais lavé mes cheveux de nature un peu bouclés, que je laissais retomber sur mon dos, et m'étais habillée d'un léger chandail bleu et d'un short blanc, après m'être équipée de mon sac fétiche brun-beige. comme ceci J'étais fin prête, prête pour aller faire les courses, ce qui n'était vraiment ps mon genre, mais heureusement tout s'était bien déroulée et j'avais désormais fait le plein pour environ deux semaines, c'est Nolhan qui allait être content. En rentrant de cette petite escapade, j'empruntais l'ascenseur, comme à mon habitude. Et mon sourire disparut. En effet, il y avait dedans une jeune fille blonde que je connaissais très bien, c'était la petite copine de mon meilleur amie, que je détestais au plus haut point. Son caractère et sa personne en elle-même m'exaspérait, je ne pouvais pas la voir en peinture, et elle le savait très bien. Elle s'appelait Sixteen. Je ne lui avais même pas adressé un regard, je soupirais doucement en arquant un sourcil avant d'appuyer sur le bouton numéro trois. Je ne lui demandais même pas à quel étage elle descendait. Elle et moi nous étions pris la tête à plusieurs reprises, je lui avais même dit ces quatre vérités, ce qui avait énervé Liam, son petit ami et mon meilleur ami. J'avais toujours été franche, surtout envers les personnes que je détestais, et ce n'était pas prêt de s'arrêter. Je me tournais vers la porte, chargée de mes paquets de courses, et puis là, l'ascenseur avait cessé de fonctionner, plusieurs fois j'avais appuyé sur plusieurs bouton mais rien n'y fait, l'ascenseur était en panne. C'était bien ma chance de me retrouver avec elle, la dernière personne que je voulais qu'elle soit avec moi. « Putain d'ascenseur ! » J'avais donc appuyé sur l'alarme qui prévenait que l'ascenseur était en panne, la jeune femme nous avait dit de ne pas paniquer et que ça prendrait une vingtaine de minutes. Chouette alors. Je lâchais mes paquets à terre et me laissais tomber littéralement sur le sol, exaspérée. « Comme si j'avais envie de rester avec cette blondasse dans l'ascenseur, moi. » Je l'avais dit, je ne tiens jamais ma langue dans ma bouche.